L'ostéopathie pour la fertilité de la Femme 

L’ostéopathie peut aider les couples en difficulté pour procréer. L’infertilité se traite par des techniques manuelles simples, naturelles et non douloureuses qui s’adressent bien sûr à la femme mais aussi à l’homme.

L’ostéopathie peut intervenir dans la accompagnement PMA (Procréation Médicalement Assistée) mais aussi en prévention d'un projet bébé.

 

En ostéopathie, l’infertilité est abordée sous un angle global, en considérant les déséquilibres du corps qui pourraient affecter la fertilité. L’ostéopathie ne prétend pas guérir l’infertilité, mais elle peut être une aide complémentaire, notamment en améliorant la mobilité des structures impliquées dans la reproduction et en favorisant un meilleur équilibre hormonal.

 

L’infertilité est une difficulté à procréer; la stérilité une impossibilité à procréer.

Lors d'un désir d'enfant, la fécondation et la nidation peuvent être efficaces, s’il n’existe aucune tension susceptible de perturber le fonctionnement des organes de reproduction (utérus, ovaires, trompes etc…) Ces tensions, ce manque de mobilité, peuvent être dues à une chute importante même ancienne, un accident de la voie publique, par un choc traumatique émotionnel, des infections à répétition, des séquelles de chirurgies, abus sexuels, etc…

Il faut savoir que la femme est fertile en théorie de la puberté à la ménopause, cette fertilité diminuant après 35 ans.
Même si le traitement ostéopathique s’adresse surtout aux femmes, il est primordial que ce soit le couple qui consulte.
Les techniques ostéopathiques s’adressant à l’homme, même si elles sont moins nombreuses et variées que pour la femme, n’en sont pas moins importantes.

 

L’ostéopathe cherche à identifier les restrictions de mobilité qui pourraient perturber le bon fonctionnement du système reproducteur. Parmi les causes possibles :
    •    Restrictions pelviennes et abdominales : Une perte de mobilité des organes pelviens (utérus, ovaires, trompes) peut être due à des adhérences, des cicatrices (césarienne, endométriose, interventions chirurgicales) ou des tensions ligamentaires.
    •    Déséquilibres du bassin et de la colonne vertébrale : Des tensions au niveau du sacrum, des lombaires ou du bassin peuvent influencer l’innervation et la vascularisation des organes reproducteurs.
    •    Troubles circulatoires et lymphatiques : Une mauvaise circulation sanguine ou lymphatique dans la région pelvienne peut limiter l’apport en nutriments et oxygène aux organes reproducteurs.
    •    Stress et tensions émotionnelles : Le stress chronique peut avoir un impact sur le cycle hormonal et la fertilité. L’ostéopathie, en agissant sur le système nerveux autonome, peut aider à réduire ces tensions.

 

 

 

 

 

 

 

Sur le Plan Médical

  Stérilités tubaires dues aux salpingites, endométrioses, synéchies post traumatiques (adhérence utérine), malformation utérine, hypoplasie utérine, obstacles cervicaux et les stérilités ovariennes sont des pathologies qui feront l’objet de traitements médicaux et chirurgicaux préalables au traitement ostéopathique.
L’ostéopathie ne traite donc que les infertilités fonctionnelles.


  Le cycle féminin est un fragile équilibre régi par des mécanismes physiologiques et psychologiques dépendant du système nerveux autonome (système nerveux végétatif) du système hormonal et du psychisme.
L’ostéopathie, parce qu’elle repose sur un raisonnement de cause à effet, peut être une aide précieuse dans les déséquilibres gynécologiques invalidants pouvant conduire entre autre à des infertilités.

Pour accompagner un couple dans ce long parcours de l’infertilité, il faut faire preuve de rigueur et de respect car il s’agit souvent d’une grande souffrance pour ces parents. Il est important d’aider ce couple avec l’honnêteté de dire simplement « nous vous accompagnions vers de meilleurs fonctions dans votre corps , la nature décidera de la suite ».


Il faut savoir que la plupart du temps les femmes arrivent hélas pour une consultation ostéopathique en désespoir de cause après une ou plusieurs stimulations ovariennes, inséminations ou encore fécondations in vitro (FIV),
Le cycle menstruel de la femme dure généralement 28 à 30 jours et commence par l’apparition des règles. Chaque mois, un ovaire produit un follicule dans lequel se développe un ovocyte (ovule). Lors de l’ovulation (mi-cycle), le follicule se rompt et l’ovocyte est repris par l’extrémité de la trompe. Pendant plusieurs heures, il progresse dans celle-ci. S’il rencontre des spermatozoïdes, la fécondation pourra avoir lieu. 

 

L'écoute et l'étude de la glaire cervicale peut être une aide précieuse pour déterminer votre période d'ovulation et donc de favoriser vos moments de tendresse lors de cette période propice. L’ovocyte fécondé va se diviser tout en continuant sa progression dans la trompe vers l’utérus où il se transformera en embryon pouvant s’implanter environ 6 jours plus tard.
Il faut savoir que les chances de grossesse au cours d’un cycle pour un couple normalement fécond sont de l’ordre de 22%.

 

Les causes centrales

Il existe des causes centrales (axe hypothalamo-hypophysaire) et des causes périphériques (aspect utérus, ovaires, trompes…) les 2 causes ayant une origine souvent mécanique.
Les causes centrales sont essentiellement hormonales FSH RH (Hormone folliculo-stimulante) et LH RH (Hormone lutéinisante) en relation avec l’hypophyse et l’hypothalamus qui se situent dans la boite crânienne.

 

L’axe hypothalamo-hypophysaire joue un rôle clé dans la régulation hormonale, notamment pour la fertilité. Cet axe est responsable de la sécrétion de nombreuses hormones impliquées dans le cycle menstruel, l’ovulation et la fonction reproductrice en général. En ostéopathie, on peut chercher à libérer cet axe pour améliorer son fonctionnement et favoriser un meilleur équilibre hormonal.

 

L’ostéopathie peut intervenir à plusieurs niveaux pour améliorer le fonctionnement de cet axe hormonal :

Techniques crâniennes :

  • Libération du sphénoïde : Un travail sur la mobilité du sphénoïde et de l’occiput permet d’améliorer les échanges vasculaires et nerveux vers l’hypophyse.
  • Équilibration de la base du crâne (articulation sphéno-basilaire) : Cette technique aide à réduire les tensions méningées qui pourraient perturber la communication entre l’hypothalamus et l’hypophyse.
  • Travail sur la dure-mère crânienne : En relâchant les tensions de la dure-mère, on favorise un meilleur fonctionnement du système nerveux central.

Techniques sur le système nerveux autonome :

  • Normalisation du nerf vague (X) : Par des techniques sur l’occiput et le crâne, l’ostéopathie peut stimuler le nerf vague, qui joue un rôle clé dans l’équilibre hormonal.
  • Équilibration du système orthosympathique cervical : Des manipulations douces sur les vertèbres cervicales (C0-C1-C2) peuvent réduire le stress et améliorer la régulation hormonale.

Techniques sur la circulation sanguine et lymphatique :

  • Amélioration du drainage veineux crânien : Le retour veineux du cerveau se fait en partie par le sinus veineux et les veines jugulaires. Des techniques visant à libérer ces voies de drainage peuvent améliorer la vascularisation de l’hypothalamus et de l’hypophyse.

Travail sur le diaphragme et la respiration : En relâchant les tensions du diaphragme, on favorise un meilleur retour veineux vers la base du crâne et une meilleure oxygénation du cerveau.

 

 

 

Les causes périphériques

LA GLANDE THYROÏDE
Cette petite glande de seulement 20 g sécrète deux hormones indispensables à la croissance et au métabolisme des cellules, la T3 et la T4. Pas assez d’hormones (hypothyroïdie) provoque un ralentissement de toutes les fonctions. Trop d’hormones (Hyperthyroïdie) une accélération. Dans les deux cas, une perturbation du fonctionnement des ovaires et des hormones féminines peut se produire.
Ces deux dysfonctionnements modifient en effet l’équilibre entre oestrogènes-progestérone. L’hypo- et l’hyperthyroïdie peuvent provoquer une ovulation de mauvaise qualité, voire son absence. Dans certains cas, le déséquilibre hormonal est tel que les règles peuvent même disparaître.
L’iode est en effet nécessaire à la production des hormones T3 et T4.

Chez l’homme aussi, un dysfonctionnement de la thyroïde peut être à l’origine d’une moindre fertilité. On observe des anomalies de la spermatogenèse (gamètes moins mobiles…) chez les hypothyroidiens comme chez les hyperthyroïdiens.L’hypothyroïdie peut également s’accompagner d’une baisse de tonus général, peu propice à la libido.

 

LES REINS et le DIAPHRAGME
Une restriction de mobilité au niveau d’un rein peut entraîner des troubles circulatoires sur la veine ovarienne gauche, ou modifier la fonction de la glande située sur son pôle supérieur: la glande surrénale.
Une restriction de la mobilité du diaphragme (muscle respiratoire qui sépare le thorax de l’abdomen) peut être responsable d’une compression sur les organes gynécologique et en particulier les ovaires et les trompes.

 

 



 

 

 

Organes reproducteurs

LE BASSIN
La mobilité des os iliaques influe la tension des ligaments larges, inclinant l’utérus d’un coté ou de l’autre.
L’utérus peut être considéré comme le « miroir » du sacrum, c’est sur ce sacrum et les articulations sacro-iliaques que l’intervention de l’ostéopathe peut améliorer la fonction neurologique, vasculaire et hormonale.


LES TROMPES
Situées sous les ligaments larges, les trompes sont sous la dépendance, de l’ovaire et de l’utérus. Leur mobilité permet entre autres aux cellules ciliés (intra tubaires) la migration de l’œuf dans la trompe ainsi que celle des spermatozoïdes.
La motricité (péristaltisme) tubaire ne peut s’effectuer que s’il existe un équilibre entre ovaires et utérus. Le traitement ostéopathique consiste à restaurer la mobilité entre ces deux organes.


L’UTÉRUS
Le point le plus fixe de l’utérus se trouve au niveau de l’insertion des ligaments utéro-sacrés qui se fixent principalement au niveau de la deuxième vertèbre sacrée.
La mobilité de l’utérus est aussi soumise à la pression de la masse viscérale: intestin, foie, estomac, reins. Sa mobilité est donc indispensable.
Une bonne vascularisation utérine tant sur le plan artériel que sur le plan veineux accompagne une bonne mobilité de l’utérus.


LES OVAIRES
« un ovaire immobile est un organe malade ». La mobilité de l’ovaire dépend d’un juste équilibre entre les ligaments de l’ovaire et de l’utérus, de l’absence de compression viscérale, comme une ptôse du gros intestin et ou de l’intestin grêle, de la liberté des ovaires par rapport aux ligaments reliant l’ovaire gauche avec le sigmoïde et l’ovaire droit avec le cæcum, de la mobilité de l’utérus,
avec absence d’adhérences ou de cicatrices péritonéales.

 

LE COL UTÉRIN
La muqueuse utérine est considérée comme un « arbre de vie » permettant aux spermatozoïdes de progresser plus facilement au travers du col. Il possède une activité sécrétoire, (la glaire cervicale) qui facilite la migration des spermatozoïdes dans la cavité utérine.

Les hormones circulantes modifient l’aspect de la muqueuse et de la glaire; le col utérin doit donc être mobile et bien vascularisé pour assurer cette fonction.
La mobilité utérine peut être diminuée par des séquelles cicatricielles ou a un accouchement intervenu sur un col insuffisamment dilaté avec déchirure du col.

 

LA GLAIRE CERVICALE
La glaire cervicale est parfois la cause d’infertilité, justifiant certains examens et analyses sur la consistance et l’abondance de cette glaire.
Elle est sécrétée par le col utérin sous l’action d’hormones, dont l’apparence change au cour du cycle, les femmes peuvent observer ses modification en observant leur pertes vaginales.
Elle à pour rôle de favoriser la fécondation et la migration des spermatozoïdes à la phase d’ovulation et au contraire dans la phase non ovulatoire elle a une action «contraceptive» par son action spermicide.
La glaire cervicale change donc sa consistance tout au long du cycle, de translucide et filante à la phase ovulatoire elle devient opaque et épaisse pour arrêter les spermatozoïdes dans leur progression, lors des autres phases du cycle.
C’est pour cette raison qu’il est important que cette modification de consistance soit bien synchronisée avec les différents phases du cycle menstruel.
Cette glaire cervicale a également un rôle protecteur des spermatozoïdes (toujours en phase ovulatoire) pour les protéger du milieu acide de la flore vaginale qui leur est hostile.
Les anomalies de la glaire peuvent conduire le couple à un examen post coïtal, ou test de HÜHNER, consistant à analyser cette glaire.

En conclusion...

   C’est en cas d’infertilité fonctionnelle, c’est-à-dire sans cause médicale répertoriée (trouble de la fonction, sans pathologie organique), que l’ostéopathie a toute sa place.
De nombreux blocages ostéopathiques peuvent être à l’origine d’une infertilité fonctionnelle.

  • Blocage du sacrum, des iliaques, ou du coccyx : ils sont le site d’insertion des ligaments de la sphère gynécologique. Ainsi, en cas de restriction de mobilité du bassin, des tensions anormales peuvent apparaître sur ces ligaments, puis sur l’utérus perturbant sa mobilité, et altérant alors sa fonction qui est la reproduction…..
  • Blocages vertébraux et en particulier au niveau des vertèbres dorsales et lombaires : entre les vertèbres passent des racines nerveuses se rendant à l’utérus (plexus hypogastriques ou pelvien et plexus solaire). Ainsi une restriction vertébrale peut être à l’origine d’une hyper contractilité de l’utérus, ce qui est à éviter. Ces mêmes vertèbres participent également à la régulation de la vasomotricité (circulation) de la sphère gynécologique.
  • Une bonne vascularisation de l’utérus et des ovaires est évidemment indispensable à toute grossesse.


Au centre du crâne se trouve l’hypophyse, chef d’orchestre de la régulation hormonale. Or tout traumatisme sur le crâne, peut avoir perturbé son fonctionnement, via les os crâniens et les membranes intracrâniennes. Ce qui sera à libérer pour un fonctionnement optimum.


Des blocages de la sphère gynécologique peuvent être présents consécutivement à des traumatismes émotionnels et physiques. On peut retrouver des tensions du périnée suite à des abus sexuels et ainsi limiter la mobilité de toute la région gynécologique.

 

Des techniques douces de prises de conscience, de relâchement de cette région traumatisée, voir des techniques somato émotionnelles seront alors une aide précieuse.
Le traitement se fait de la tête aux pied! Le choix des techniques sera toujours adapté à chaque femme, son histoire, ses antécédents, et ses besoins.